Je n’ai jamais été totalement déçu par un livre de Robert Merle, mais avec Le jour ne se lève pas pour nous, ça a presque été le cas.
On sait que l’auteur potasse énormément sont sujet avant de poser le cadre de ses histoires, pour que l’action soit la plus réaliste possible.
Et ici, plus que jamais, c’est encore le cas : on est plongé (sans jeu de mot) dans l’univers de la patrouille d’un sous-marin nucléaire, et le décorum est ultra-précis. Le hic, c’est que j’ai eu l’impression que la partie fiction du roman n'était qu’un prétexte à la description de ce monde clos (notamment à travers des dialogues très techniques parfois longuets).
Pourtant, il y avait matière à «dramatiser» un peu plus cette période d'autarcie sous-marine, car les personnages sont bien campés (les joutes verbales -très littéraires- entre eux sont très drôles) et le moindre déraillement dans la routine de ces officiers peut entrainer des conséquences fâcheuses : l’une des meilleures scènes du livre est celle d’une opération de l’appendicite, qui n’aurait eu aucun intérêt dans une salle d’opération normale, mais qui se pare d’une bonne dose d’adrénaline étant donné les conditions d’intervention dans lesquelles elle s’effectue.