Laurent Gounelle a toujours l’art et la manière de vous raconter une histoire où les protagonistes retirent quelque chose de leurs expériences de vie. Jonathan, dans Le jour où j’ai appris à vivre, est celui qui remet en question son existence suite à une prédiction fataliste à San Francisco. Ce qui compte, ce n’est plus ce moment mais comment le personnage va se renouveler et découvrir qu’une perception nouvelle, c’est se sentir beaucoup mieux, en phase avec soi- même pour ensuite donner aux autres. Cette histoire est universelle et Jonathan, c’est véritablement tout un chacun. Laurent Gounelle s’attache aussi à décrire d’autres personnalités. J’ai bien aimé celle du joueur de tennis découvrant ses failles narcissiques de reconnaissance et décidant de s’attaquer à son mental fluctuant pour enfin ressentir un partage avec le public, infiniment plus précieux que son palmarès et que sa soif de vaincre. Les salauds ne sont pas en reste à l’image de Michael ( collègue opportuniste de Jonathan dont la considération sur le genre humain le fera finir seul) et de Ryan ( employé en télé-travail sans envergure, alimentant sa propre frustration existentielle via un blog malsain dont les finalités le rattrapent). Deux femmes de caractère, Margie ( la tante de Jonathan) et Angela ( son ex avec qui Jonathan travaille et a eu une fille,Chloé ) sont aussi des catalyseurs de l’histoire où chacune va intervenir pour le secouer ou le défendre.Toute cette galerie de personnages bien modelée fait comprendre aux lecteurs que la vie n’a rien de définitif, qu’il suffit d’être acteur d’un changement particulier dans sa vie pour avancer et se découvrir plus fort et serein qu’on ne pouvait le penser et que les cyniques se croyant au dessus des autres finissent par trinquer. Voilà un livre à conseiller à quelqu’un qui doute et n’a plus vraiment goût à la vie car il peut réactiver de l’espoir, de la bonne humeur et des envies estimables. Et dire que Le jour où j’ai appris à vivre n’est pas encore remboursé par la librairie ou la Sécurité sociale car il propose, mine de rien, d’être un humain bien dans sa tête, son corps et de découvrir ce qu’est la sérénité.