Baignant depuis quelques mois dans l'ambiance des pensées positives suite à quelques épreuves personnelles - on se raccroche parfois aux branches qui se tendent à nous -, "Le Jour Où J'ai Appris À Vivre" m'a donné envie d'attraper ses papillons en couverture et d'en découvrir le battement d'ailes.
Ce mélange narratif entre histoire fictive et développement personnel n'est certainement pas la plus profonde qu'il soit en termes de style et d'écriture, mais difficile d'en lâcher la lecture et l'on voit la fin du récit arriver plus vite que prévu et espéré.
On y suit la mue spirituelle de Jonathan, assureur militant loin d'avoir zéro tracas et zéro blablas. Au contraire, on entre dans sa vie au moment où celle-ci bat de l'aile (tiens, tiens les papillons) juste après sa séparation d'avec sa femme et en pleine introspection sur ses relations aux autres que ce soit sa fille, son "meilleur ami" et associé professionnel et donc forcément sa femme, complétant le trio d'assureurs. Une rencontre impromptue avec une bohémienne qui va lui révéler qu'il va mourir tout prochainement conduit notre homme à se tourner vers sa tante Maggie, personnage haut en couleurs, en sagesse et en pensées positives donc. C'est par elle que Jonathan va commencer à voir les choses sous un angle différent, altruiste et humaniste, n'en déplaise à ceux qui se renferment sur leurs certitudes néfastes et égoïstes.
Évidemment, Laurent Gounelle prend le parti d'axer ses pensées en les greffant à des personnages romancés de façon à ce que tout un chacun puisse s'identifier à telle ou telle incarnation, telle ou telle situation. Le fil conducteur se tend vers l'altruisme répandu qui nous conduit vers un bien-être, peu importe le temps qu'il faudra pour que cela soit ressenti pour une tierce personne. L'on arrive parfois à changer ceux qui peuvent l'être par de petits gestes anodins, voire quotidiens, et déceler le mal chez ceux que l'on croit être bienfaiteurs pour nous n'est point chose aisée. Se faire manipuler peut arriver à vous et moi, le principal reste qu'au final, c'est évidemment le bien qui prendra le dessus, une vision sans doute candide et (trop) positive, mais qui ne fait cependant aucun mal à être acceptée. Le tout est d'arriver à se défaire de ces gens qui nous plombent plus qu'ils nous élèvent et c'est avec persévérance, lucidité et pugnacité que la délivrance pointe le bout de sa lumière au bout du tunnel.
Le Jour Où J'ai Appris À Vivre nous permet de vivre certaines émotions grâce à son accessibilité, sa facilité stylistique certes, mais par les temps qui courent, pourquoi ne pas laisser la porte ouverte à un peu de candeur et de naïveté saine tout en se remettant en question certaines de nos attitudes personnelles ?