Un bouquin totalement loufoque et déjanté qui ne ressemble à rien d'autre : classé par son éditeur en roman noir, c'est un genre dont il reprend, certes, certains des codes. Il est néanmoins difficile de considérer "Le lézard lubrique..." comme un roman noir. Non pas en raison de son happy end, mais parce qu'il mélange allégrement plusieurs autres genres, comme fantastique ou critique sociale, par exemple. Inclassable, vous dis-je.
A vrai dire, il n'est pas aisé d'en raconter beaucoup plus sans commencer à dévoiler l'intrigue. Disons que c'est écrit dans un style simple et aisé à lire, sur un ton léger et tourné vers la gaudriole. Dit autrement, le terme "lubrique", utilisé dans le titre, s'avère parfaitement adapté. A côté de cela, on a affaire à une satire (une satyre^^ ?) féroce de la société californienne, puisque Moore se paie tour à tour la tête des psys, de la police, de la pharmacopée, des frustrations sexuelles de ses compatriotes, des fondamentalistes religieux, de l'industrie du cinéma et tutti quanti. La liste ci-avant n'étant pas exhaustive : j'en ai certainement oublié.
Voilà donc un bouquin franchement rafraichissant, hors normes et qui met le lecteur en joie. Que demander de plus ?