Ce court essai, premier du genre (1906) se lit avec plaisir : c'est surtout l'occasion pour l'auteur de faire l'apologie de la culture asiatique (comprendre histoire chinoise et raffinement japonais), mais aussi de fustiger la culture européenne. S'il y a du vrai dans ce qu'il dépeint, on perçoit aussi des points de mauvaise foi, ce qui rend la lecture amusante paradoxalement ! Le livre du thé pose le décor d'un cérémonial millénaire et fascinant, sans toutefois décrire toute la cérémonie en tant que telle. Parce qu'il n'existe pas de grandes lignes immuables ? Parce que l'auteur a préféré nous livrer l'essence de cette cérémonie plutôt que ses étapes prosaïques ? Ou qu'il a préféré se perdre dans des considérations de valeurs ? J'ai beaucoup aimé les passages sur le taoïsme, qui m'ont donné envie d'en apprendre plus.