J’avoue, j’ai acheté Le Livre Secret de Dante mis en avant dans une de mes librairies préférées parce que la couv en jetait un peu, parce que la Divine Comédie de Dante, ça me parle beaucoup, et parce qu’apparemment ça se voulait vendu comme dans la lignée du Da Vinci Code et parce que je me suis dit que ce serait cool de lire un bouquin d’investigation qui mélange littérature, ésotérisme, templier et compagnie, sans pour autant chercher trop de profondeur. Et toutes ces choses, je ne les ai pas trouvées du tout dans ce bouquin.
On commence pourtant plutôt bien en découvrant les derniers combats des croisés en terre sainte et le retour au pays des perdants, plutôt dynamique et prenant. Puis on change de personnage pour découvrir notre héros, et l’Italie de l’époque divisée en villes « états », les intrigues des grandes familles en toile de fond etc… et là c’est le drame… le héros est chiant et niais… je suis pourtant bon public.
Dante vient de décéder et notre brave petit héros, jeune médecin, était un de ses amis et il trouve sa mort étrange, il va donc se pointer chez Dante pour faire son enquête, rencontrer sa famille, dont sa fille qui s’est vouée au Christ et qui bien évidement est très belle et que c’est dommage et nia, nia, nia… argh, j’avais déjà envie de jeter le livre à la poubelle. Il découvre alors que les 13 derniers livres de la Comédie ont disparu… Heureusement, notre héros rencontre l’ex templier dont on parlait au début, celui-ci enquête sur un message caché dans la Divine Comedie et recherche ces livres disparus également.
Très vite, le bouquin tombe dans l’analyse de texte, ce qui pourrait être plaisant mais… en italien… Et là, je me rend compte que ce livre était juste intraduisible en français car les sens cachés dans le texte italien ne sont pas transposables en français. C’est ultra lourd, ça oblige a passer sa vie dans les notes en pied de page et l’intrigue déjà un peu plate et pas très rythmée se retrouve très vite alourdie par ces coupures. Entendons nous bien, je n’ai rien contre un ouvrage érudit qui fasse découvrir un éventuel sens caché à une grande œuvre, mais là, ça ne marche pas… De plus les personnages sont creux et ne sont pas attachants… les rares personnages féminins sont bourrés de clichés, la jeune belle inaccessible, la vieille aigirie etc…, les hommes ne s’en sortent pas mieux entre l’intello maigrelet et le gros bourrin… je ne sais pas quoi dire d’autre, j’ai insisté jusqu’à la moitié du livre et j’ai abandonné, c’était trop lourdingue.