Ce roman est brillant ou complètement raté, cela dépend des points de vue j’imagine. A première vue, l’histoire nous déroute, mais pour moi comme dans tous ces livres, j’ai aimé retrouver ce malaise, ces histoires qui nous dérangent sans vraiment que l’on sache pourquoi. L’auteur arrive à la fois à nous mener à un univers magique guidé par un « livre-médium » et nous rappelle les enjeux politiques découlant de la fin de la seconde guerre mondiale.
Au premier abord, le maitre du haut château ne semble pas fort intéressant. Perdu dans une Uchronie où les Alliés auraient perdu la guerre, on nous peint un tableau plus que réaliste d’un monde sous domination japonaise / Allemande. Le IIIème Reich continuant son ascension et l’éradication des genres, et la culture japonaise enviant et copiant les trésors Américains. Ainsi, on se retrouve avec des personnages qui nous semblent loin les uns des autres et pourtant petit à petit tout s’emmêle, tout se rejoint. Mais comme dans toutes dominations il y a l’élément qui va soulever les questions interdites. Ici c’est « le poids de la sauterelle », un livre qui se passe sous le manteau. L’histoire est la notre, en 1945 les Alliés remportent la guerre. « Le poids de la sauterelle » va soulever de nombreuses questions, quel est ce roman ? Pourquoi a-t-il était écrit ?
Philip K. Dick signe ici son premier roman qui lui donnera un style particulier. Entre malaise et doute, son écriture nous perd et nous plonge dans des réflexions sur nos propres réalités.
Ce roman doit rebuter de nombreuses personnes, car sa fin laisse de grandes interrogations et ses personnages nous semblent bien lointains. Mais l’auteur arrive avec si peu à nous emmener avec lui.
Tout en retenu et avec peu de détail, on tourne les pages d’interrogations en interrogations, on essaye de comprendre.
Je suis novice dans la science fiction, mais j’aime particulièrement ce genre car il permet de sortir de sa zone de confiance et d’ouvrir son esprit à d’autres perceptions. Ce roman est d’autant plus intéressant car il permet réellement de se faire son propre ressenti. En nous emmenant dans son monde Philip K. Dick nous permet également de nous créer cet univers et chacun pourra réaliser le sien. On peut ainsi regarder notre monde de plus haut, et d’en apporter même les premières critiques.