Dans la catégorie des romans achetés juste parce que le titre était trop classe, je demande le Maître du Jugement Dernier (sans rire, on dirait un nom de super-vilain cosmique "- Qui est-ce, Superman ? - C'est le Maître du Jugement dernier... - Dieu aie pitié de nos âmes friponnes")
Derrière ce titre trop dark tavu se trouve un roman assez original, de la main de Léo Perutz, écrivain autrichien du début du XXème, dont on a redécouvert l’œuvre ces dix dernières années. Spécialiste des romans emplis de retournements de situation (Le judas de Léonard est a cet égard un classique) où ce qu'on l'on croyait vrai et juste ne l'est plus dix pages plus loin, et finalement oui, et puis non, Perutz nous offre avec Le Maître du Jugement Dernier (rah) une enquête dans la Vienne de 1909. L'acteur Eugène Bischoff est retrouvé mort lors d'une réception. Suicide ? Meurtre ?
L'enquête en elle-même est occasion pour Perutz de brosser un portrait à charge de la société viennoise, confite dans ses préjugés et ses mesquineries.
Tout cela s'avère certes un peu embrouillé sur certains points, mais d'une lecture plaisante.