Cette pièce de théâtre est très intéressante, simple à lire et les critiques sont toujours d'actualité pour la plupart. Cette œuvre m'a beaucoup plu, elle est en rapport avec le travail que je fournis avec mon option théâtre et apporte un nouvel angle d'approche de notre société. En effet, elle critique plusieurs éléments de la société de Beaumarchais et elle fait référence à ses expériences personnelles. Il a écrit une œuvre à la fois implicite et à la fois ambivalente.
Il promouvoit le féminisme en montrant que la Comtesse et Suzanne sont en complicité tout le temps et qu'elle font preuve d'une intelligence que les hommes ne croyaient pas possible (acte V). Cela fait écho à de nombreux actes de personnes engagées qui luttent pour faire valoir leurs droits (femmes, enfants, personne de couleur, de religion, d'origine différentes des notres).
Il critique la liberté de la presse à travers le long monologue de Figaro (acte V, scène 3). Nous avons le droit de tout dire... à condition de ne parler de rien. Cela est toujours d'actualité avec Charlie Hebdo et d'autres organisations d'information.
Il fait aussi la critique de la noblesse et de la hiérarchie en faisant en sorte que son héros soit picaresque, qu'il bouscule l'ordre hiérarchique établi, et qu'il manipule son maître. Il critique aussi le fait que la seule chose que le Comte Almaviva ai eu à faire pour avoir son titre c'est de naître (acte V, scène 3). Il fait aussi référence à sa vie, il est le fils d'un horloger, et il va se hisser au sommet du système pyramidal en se mariant à une noble et en achetant son titre avec le poste de secrétaire du roi.
En effet cette piece de théâtre est légèrement compliquée à comprendre si on ne connaît pas le contexte ni l'histoire précédente Le Barbier de Séville, néanmoins elle apporte un message grave et plein de sous entendus qui trouvent un écho profond dans l'actualité que ce soit avec la société patriarcale ou la liberté d'expression, je vous recommande de le lire et de lire aussi "La Liberté d'expression est garantie aussi longtemps qu'on n'en fait pas usage" de Perrine Griselin ainsi que " L'invocateur" de Taran MATHARU. Ce dernier est très différent mais raconte l'histoire d'un orphelin qui se découvre du pouvoir et qui va se hisser à la façon de Figaro et de Beaumarchais au "sommet" du pouvoir.