Ce beau petit livre décrit l'importance de ses origines, des lieux de sa jeunesse, dans le Quercy, entre Lot et Corrèze, dans la maison rose, au sein des paysages dans lesquels il a baigné. Ces images se sont incrustés dans la mémoire : une part de lui est bien restée là-bas.
La terre ne se contente pas de ne pas mentir : elle vous lie, attache vos souvenirs et sentiments : c'est ce qu'il semble dire. Il décrit assez bien le phénomène étrange, et quelque peu incongru, au moins en apparence, qui consiste à se raccrocher à des détails connus, qui semblent donner du sens aux heures et lieux du passé lointain, comme s'ils étaient porteurs des secrets et de la signification de moments de vie heureux.
Cette sorte d'animisme paraît curieux. Des relents de Temps retrouvé de Marcel Proust, de Pierre Michon, qui vient de la Creuse assez proche, de Francis Cabrel (notamment dans la chanson Presque rien) donnent des accents et résonances mêlés, tour à tour plaisants et déconcertants.
J'apprécie beaucoup le style de l'auteur.