Si Grey’s Anatomy t’a donné une vision romantique de la médecine, Molière vient tout ruiner avec un médecin qui ne connaît rien… et s’en sort pourtant mieux que certains diplômés. Bienvenue dans Le Médecin malgré lui, la pièce où un type devient docteur à coups de bâton et soigne en freestyle.
L’histoire ? Sganarelle, bûcheron de son état et arnaqueur dans l’âme, se retrouve médecin contre son gré après que sa femme, bien décidée à se venger de lui, le fasse passer pour un éminent docteur. Forcé d’entrer dans le jeu sous peine de bastonnade, il invente des diagnostics absurdes, sort des théories médicales plus fumeuses qu’un gourou de développement personnel et réussit à impressionner tout le monde.
Le gros point fort ? C’est du pur Molière sauce burlesque. Sganarelle est un génie de l’arnaque et ses consultations sont des sketchs dignes d’un médecin qui ferait des tutos TikTok en 1666. La critique de la médecine de l’époque est savoureuse et les quiproquos s’enchaînent dans un joyeux chaos.
Le hic ? Ça repose beaucoup sur des gags physiques et des situations absurdes, donc si t’aimes les intrigues un peu plus profondes, tu risques de trouver ça un peu répétitif. Et puis, voir un incompétent réussir aussi bien, c’est à la fois drôle… et légèrement inquiétant.
Bref, Le Médecin malgré lui, c’est une parodie hilarante où la médecine est une arnaque, où le charlatanisme triomphe et où le diplôme, finalement, ne sert pas à grand-chose. Un classique qui nous rappelle qu’avec assez de confiance et de bluff, on peut (presque) tout réussir.