Le Meilleur des Mondes, c'est "le" livre de SF qu'on m'avait toujours conseillé au collège, lycée et autre à même titre que 1984.
Dans ce monde, les humains sont fabriqués et conditionnés pour appartenir à une certaine classe sociale et ses besoins et ses intérêts (ou pas), et tous sont voués à être une petite brique d'une société qui marche bien. La guerre, l'amour, la famille n'existent plus, seul compte l'intérêt général, et quiconque tente d'être un minimum critique ou individualiste est aussitôt considéré comme anormal.
Si la première et la seconde partie de l'histoire sont totalement différenciables (au point que j'ai pensé qu'elles auraient pu être présentées comme deux nouvelles indépendantes), l'écriture est fluide, avec suffisamment de jargon pseudo-scientifique et futuriste pour que ça "sonne SF" sans pour autant refroidir les moins fan du genre.
L'intrigue amène à son lecteur une réflexion sur ses valeurs et la place de chacun dans la société - et qu'on ne me sorte pas le "oui mais c'est des clichés tout ça!" , rappelons la date d'écriture du bouquin.
Seul bémol à mon goût, des personnages manquant de profondeur, auquel je n'ai jamais réussi ni à m'attacher ni à vraiment m'identifier.