Ouvrage court pour certains (une bonne cinquantaine de page) mais qui apparaîtra comme très long pour les autres au vu du sujet. Augustin souhaite, en effet, montrer que le mensonge n'est jamais bon et qu'aucune forme de pieu mensonge n'existe. Mieux vaut la destruction du corps que salir l'âme et donc rien ne mérite qu'on mente.
L'ouvrage est composé de 21 chapitres qui malheureusement contiennent de nombreuses répétitions et amènent le lecteur à trébucher tant certaines marches sont doublées. Le format dialogué, pourtant connu et maîtrisé par Augustin, aurait été préférable sur une pareille enquête, on regrettera donc qu'il n'y en a ait pas.
On notera aussi, avec un brin d'anachronisme, la misogynie ambiante d'Augustin dans ses exemples qui fourniront bien des armes pour les plus fous des chrétiens.
L'écrit n'est pas splendide et ses thèses sont relativement simples : tout mensonge étant une perte dans l'esprit, et l'esprit étant supérieur au corps, aucun mensonge ne doit avoir lieu car aucun ne permet de protéger autre chose que du corporel, en renonçant au spirituel.
Ainsi, on a ici un des ouvrages les plus connus, mais pas l'un des meilleurs, d'Augustin.