Voilà donc la suite du fantastique "Dune". Loin de charmer autant que sont prédécesseur, ce livre est un livre qui divise et à juste titre. De ce que j'ai vu c'est en effet le mal aimé de la première trilogie Dune et ça ne me surprend pas. "Le Messie de Dune" est un livre dont la première moitié est plutôt fastidieuse à lire.
En effet, ce livre est avant tout une intrigue politique, bien plus que le premier. Là où le premier avait l'avantage de la découverte de cet univers, de développement des personnages et d'aventure, celui là ne l'a plus. Ici on retrouve un Paul avec de la bouteille, 12 ans après les évènements de "Dune", endurcis par sa préscience et par le culte meurtrier que ses fidèles lui dévoue malgré son désaccord. Ce livre est un livre profondément pessimiste avec un regard particulier sur le rôle des religions et du gouvernent, ou plus précisément ici le rôle d'une religion en tant que gouvernement, et donc, malgré les zones d'ombre de "Dune", ce n'est pas surprenant que celui-ci plaise moins. J'ai moi même très légèrement préféré le premier. Seulement légèrement, car je suis tombé en admiration totale sur la deuxième moitié de ce livre.
Le fait est que ce livre met un certain temps à établir son intrigue d'où son aspect laborieux à première vue mais Herbert récompense plus que largement le lecteur persévérant en menant vers un climax difficilement égalable avec de nombreux rebondissements à la chaîne et un Muad'dib aussi effrayant qu'impressionnant. Ce livre représente la fin d'un cycle et le début d'un autre et il s'agit certainement de celui dont j'attends le plus l'adaptation car cette fin à la fois poétique et symbolique mérite d'être immortalisée sur grand écran par le travail de caméra de Villeneuve.
Je relirais surement ce livre pour faire une critique plus détaillée à l'avenir, car il le mérite amplement, mais je tiens d'abord à le digérer. Qui sait peut-être à l'occasion de la sortie de son adaptation dans quelques années. En tout cas je le conseille à tout ceux qui ont adoré le premier et plus particulièrement le personnage de Paul, car une fois de plus, Herbert montre son talent d'écrivain en offrant une fin permettant à tout lecteur de s'arrêter ici, mais ce ne sera pas mon cas.