L’écriture de Françoise Sagan sait comme toujours recréer une atmosphère de langueur attentive et de douce mélancolie. Ses personnages évoluent comme souvent, dans un microcosme parisien, sorte d’écrin des sentiments où se font et se défont les couples. Si l’on retrouve la nonchalance bourgeoise qui caractérise si bien les personnages de Sagan et sa grande facilité d’écriture, la narration apparaît cependant répétitive et convenue. Une atmosphère de finitude, d’où émerge des personnages souvent désabusés et comme comblés par un vide qui les dépasse.
Ici, c’est la richesse immédiate et fugace qui s’oppose à celle immatérielle et plus construite des sentiments. Une impression de déjà-vu malheureuse, où se perdent des personnages sans but qui, malgré une écriture fluide, n’en restent pas moins inaccessibles.
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