Le monde vu d’en haut
Aldous Huxley nous livre ici un commentaire réactualisé de son chef-d’oeuvre d’anticipation : le meilleur des mondes. Cet essai paru en 1957, nous renvoie sans arrêt à notre temps, à ses...
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le 21 août 2017
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Il y a tout d’abord cette impression désagréable d’assister à une pièce de théâtre très mal jouée. Mais la faute n’est pas aux acteurs, qui se dépêtrent comme ils peuvent avec un texte qui n’a pas la forme de son fond. Nous n’avons pas affaire à un roman : il fallait prévenir.
Passé le moment d’agacement d’un dialogue si peu réel, entre des personnages si mal incarnés, on finit par s’intéresser au fond. Et on en vient à accepter peu à peu le cadeau original que représente ce petit pensum. Si les émotions ne sont pas convoquées, l’intelligence y est partout présente, parfois même en excès.
Il s’agit là d’un manuel de pensée à l’usage de ceux qui restent sourds aux convocations religieuses et aux révélations freudiennes. En tissant la toile des mots entre les textes bibliques et la pratique psychanalytique, Marie Balmary éclaire les deux mondes d’une nouvelle lumière, réinvente ce que nous pensions connaître.
La raison poussée à ses limites par le dialogue, rejoue le jeu millénaire de l'exégèse. Une vieille tradition que chaque génération se doit de remettre au goût du jour pour retrouver les racines de la foi, de l’amour, de la parole et du salut.
Invités à ce séminaire paisible, nous regardons se recomposer l’ancien monde dans une pensée originale et stimulante. Le cerveau s’amuse à ouvrir des portes nouvelles, le coeur se réjouit de découvrir ce qui s’y cache. Un livre-analyse qui peut être le début d’une quête personnelle.
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le 21 août 2017
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