Pour les adeptes de fuite en avant devant les dinos...
Les dinosaures m’ont, comme beaucoup d’enfants, fasciné très jeune. « Jurassic Park » avait fait naître dans mon imaginaire la possibilité de les voir vivre à nouveau. Comme beaucoup de monde, j’ai vécu ce rêve au cinéma en découvrant le film de Steven Spielberg il y a une vingtaine d’années. Il y a quelques mois, j’ai pris le temps de me plonger dans le roman qui avait inspiré cette adaptation. Il est l’œuvre de Michael Crichton et m’avait complètement transporté. J’avais donc rapidement décidé d’en lire la suite intitulée « Le monde perdu ». C’est ce livre qui est au centre de ma critique d’aujourd’hui.
L’édition Pocket propose le résumé suivant sur la quatrième de couverture : « Il y a six ans, les dinosaures disparaissent de la surface du globe en même temps que le projet Jurassic Park. Avec la destruction de ce gigantesque parc d’attractions devenu incontrôlable, l'extinction semblait définitive. Le professeur Levine, pourtant, n’en croit rien. La présence de lézards singuliers, signalés sur le littoral du Costa Rica, l’incite même à se rendre sur place. Et l’hypothèse d’un second site, gardé secret par les généticiens d’InGen, prend tout son sens : un site B, un monde perdu. Pour Levine, la tentation est irrésistible… Bientôt, son appel au secours parvient à son ami, le mathématicien Ian Malcolm. Rescapé de la première expédition, Malcom sait que personne n’est mieux placé que lui pour tirer Levine d’affaire. Et le cauchemar recommence : la jungle, un bruit de pas puissants, un souffle putride. Un enfer où fuir n’est pas toujours la bonne solution pour rester vivant… »
C’est avec un plaisir non feint que je me suis plongé à nouveau dans ce monde perdu. Me retrouver immerger sur une île sauvage peuplée de dinosaures laissait présager de nouvelles aventures intenses en émotion. Le premier opus présentait une succession dense d’événements qui ne laissait jamais le temps de reprendre son souffle. Je n’en attendais pas moins de cette suite. Le style simple de Crichton permet de rendre accessible cette histoire à un public très large.
La recette utilisée se rapproche de celle précédemment usitée. Un petit groupe de personnes aux profils très différents se trouve lancer dans une quête de survie dans un milieu clos rempli de dinosaures peu amicaux. Le mathématicien Ian Malcom sert de lien entre les deux romans. J’en suis ravi car il s’agissait de mon personnage préféré. Ses réflexions sur la théorie du chaos prennent d’ailleurs ici tout son sens. Nous retrouvons également un duo d’enfants et un groupe d’adultes qui ne sont pas tous spécialistes de ces monstres du passé.
Evidemment, l’effet de surprise et d’émerveillement de « Jurassic Park » a un petit peu disparu. Il s’agit d’une suite donc certains codes et certains fonctionnements nous sont déjà connus. Ce qui pourrait être perçu comme un bémol devient un aspect positif dans le sens où l’entrée dans le vif du sujet se fait rapidement. Crichton arrive à construire une trame dense dans laquelle navigue un grand nombre de personnages aux intérêts et philosophies très différents. Cela permet de ressentir des sentiments très variés à leurs égards. Certains nous sont sympathiques, d’autres nous impressionnent. Parfois, ils nous inquiètent, nous irritent ou nous touchent. Bref, le casting est réussi.
Concernant la trame, elle est classique dans ses grandes lignes. La situation s’aggrave au fur et à mesure des pages générant chez le lecteur une curiosité forte. Crichton ne se gêne de faire disparaître certains des gentils de ses histoires. Cette liberté fait que la lecture maintient toujours sous tension. Evidemment, on pourrait trouver que « Le monde perdu » est une copie de « Jurassic Park ». Je ne peux pas l’infirmer dans le sens où les ressemblances sont évidentes entre les deux épisodes. Malgré tout le plat est à nouveau bien cuisiné et c’est avec appétit que je l’ai dégusté de la première à la dernière page.
Pour conclure, « Le monde perdu » est une suite de qualité qui permet aux adeptes de « Jurassic Park » de se plonger une nouvelle fois au milieu des dinosaures. Le suspense est présent tout au long de la lecture. Cette dernière est intense et ne laisse pas indemne. A chaque fin de chapitre, je n’ai eu qu’une envie : me lancer dans le suivant. Bref, je conseille fortement ce roman aux adeptes d’aventure. Ils ne regretteront pas le voyage…
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