Le Monde selon Garp par The_Ancistrus
Ça commençait pourtant bien, dommage c'est raté: je ne comprends pas que ce livre soit adulé par la critique et, par effet mouton par de nombreux lecteurs.
Ça commençait bien donc, je m'amusait bien avec ce cadre de l'Amérique et de Vienne post seconde guerre mondiale, ce scénario par moment autobiographique, avec ces personnages plus vrais que nature malgré leurs bizarreries, leurs non conformité, cette note de légèreté et ce comique qui découle naturellement des personnages; et, surtout ce style d'écriture parfait. On ne trouverait donc durant les premières pages rien à redire, mais voilà quand on avance dans ce roman, on passe un point de non retour.
C'est le moment du déclin, de la mort. Comme si, ayant épuisé de tout le "suc", le potentiel de nos héros, Irving délaisse cette douce atmosphère des premières pages et nous rappel brutalement, en enchainant les décès des personnages, que la mort est une fatalité qui entraine tous les personnages dans des morts plus ou moins absurdes.
Il y a donc une rupture dans ce roman, un moment où faute de trouver une prolongation à son histoire, la mort permet à l'auteur de clore ce livre d'une manière, on peut le dire, très efficace puisque il est précisé jusqu'à la fin les circonstances exactes de la mort de tous les protagonistes.
Je ne suis pas un lecteur vivant dans le pays des bisounours, je trouve seulement cette fin brutale surfaite pour un roman qui commençait bien.
L’œuvre maitre qui aurait du révéler John Irving est sûrement "L'épopée du buveur d'eau".