Expliquer l'inutile
Pour faire simple, je ne vois pas l'intérêt de théoriser un mythe qui s'est matérialisé. Parce que oui, la virilité n'est plus un mythe, elle existe bel et bien, même si elle a pu être un mythe au...
le 13 mars 2022
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Pour faire simple, je ne vois pas l'intérêt de théoriser un mythe qui s'est matérialisé. Parce que oui, la virilité n'est plus un mythe, elle existe bel et bien, même si elle a pu être un mythe au départ.
Si on dois parler de tous les mythes qui peuvent construire l'identité de quelqu'un, on en a pas fini. Alors oui, des hommes sont virils par des choses fictionnelles qui remontent par exemple à la Grèce antique et le livre en parle bien mais prenons le cas inverse : Des gens deviennent féministe grâce à une fiction, un roman, un point de vue, une série, bref, par de la fiction, et c'est un mythe. Ce mythe va prodiguer des fruits (confiance, motivations, militantisme, etc) qui, eux, vont êtres réelles et vont détruire cette notion-même de mythe. Le lesbianisme a énormément de mythes en lui, notamment de choses venant du cinéma et de la littérature. Combien de personnes vont être motivé à transitionné et à se sentir femme parcqu'elles ont vu Ariana Grande ou une mannequin à l'écran ? Ce sont des mythes. On peux jouer à a ça aussi. De là à considérer les féministes, les lesbiennes ou les trans comme des gens vivant dans un mythe... il n'ya qu'un pas. Tout n'est qu'une question de point de vue, mais c'est la même chose que de critiqué la virilité sous le prisme du mythe.
Par ailleurs, ca parle de Nietzsche sur certains aspects mais Nietzsche n'a pas juste critiqué la pensée de son époque, il l'a créer (zarathoustra, le surhomme, le dionysiaque, l'éternel retour, etc) C'est peut-être ce qu'il nous manque dans la pensée féministe : d'être trop dans la critique du passé, et peu dans l'innovation et dans le moment présent. Je ne pense pas que Nietzsche aurait été influenceur, youtubeur ou instagrammeur en postant les images des héros du passé pour faire passé ses messages comme fait le féminisme actuel sans rien produire au présent.
Et le présent, parlons en justement. Le problème de ce livre est qu'il s'obstinne à parler du passé et que c'est bien d'expliquer que la virilité est un mythe mais au final ca ne va pas changer grand chose au problème. Le mythe fait partie du passé, mais la confiance, la compétition, la vie est bien réelle et fait partie du présent. Donc si c'est justement un mythe, il faudrait en concevoir un nouveau et là on serait sur un projet de livre féministe intéressant. Mais détruire le concept de virilité des hommes pour qu'ils fassent quoi ? Pour qu'ils aillent où ? Pour se rendre dans quelles alternatives ? Rien. Le livre n'y répond pas.
Il ne faudrait pas seulement dire que c'est un mythe mais proposer un tout nouveau paradigme en proposant une nouvelle mythologie. Une mythologie plus féministe (plus "woke" diront certains) mais juste dire que c'est un mythe ne va pas changer grand chose au problème.
Et pour finir, le résumé et les divers interviews tendent à nous faire croire que le livre parle de la virilité en parlant aussi des femmes, mais pas vraiment. L'essai parle surtout des hommes et c'est normal sur un tel sujet, mais tout comme je n'aime pas qu'un homme théorise la pensée féministe, je n'aime pas non plus qu'une femme théorise la pensée masculiniste. Mais c'est encore un autre débat.
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le 13 mars 2022
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