"Le Nom de la Rose" d' Umberto Eco est une œuvre profondément riche et complexe qui dépasse de loin l'adaptation cinématographique qu'en a fait Jean-Jacques Annaud en 1986. Parce que ce livre nous plonge dans un labyrinthe de réflexions philosophiques, théologiques et métaphysiques, explorant la nature du savoir, le pouvoir des institutions religieuses et le poids de l'hérésie au Moyen Âge. Ces nuances et ces plongées intellectuelles sont difficiles à capturer entièrement à l'écran.
Ici, les personnages sont développés avec une profondeur psychologique remarquable. Guillaume de Baskerville, par exemple, n'est pas seulement un détective perspicace, mais aussi un penseur éclairé dont les dialogues regorgent de sagacité et d'ironie. Le film, bien qu'efficace dans sa narration visuelle, simplifie souvent ces aspects pour se concentrer sur l'intrigue policière.
De plus, la prose d'Eco est parsemée de références érudites et de langages anciens, ce qui crée une atmosphère immersive et authentique. Cette richesse linguistique et culturelle est difficilement transposable au cinéma sans alourdir le récit. Le livre offre ainsi une expérience plus intérieure et contemplative, invitant le lecteur à déchiffrer les mystères autant que les personnages.