Le nom de la rose, long et difficile
Le nom de la rose, livre archi connu, auteur archi connu. Comme pas mal de gens qui ont lu ce livre, j'avais aimé le film.
Enquête sur un meurtre dans un monastère au moyen âge, idée géniale, surtout que le cadre est bien posé. A lire ce livre, on sent que l'auteur est très cultivé, et qu'il n'a pas ménagé sa peine pour donner toute la crédibilité possible à cet ouvrage.
Beaucoup de bonnes choses dans ce livre. Une bonne intrigue, un bon décors, un personnage passionnant (Guillaume de Baskerville) et un cadre tout ce qu'il y'a de plus crédible. L'auteur s'est énormément documenté (ou alors il m'a bien bluffé), notamment sur les écrits majeurs de l'époque, qu'ils traitent de théologie, de philosophie ou de mathématique.
C'est également, paradoxalement, l'un des défauts du livre. D'une part, l'auteur fait de très longues digressions. On veut avancer dans l'enquête, et, dans une moindre mesure, dans le conflit qui oppose l'empereur de Saint Empire et le Pape. Mais alors rentrer dans les débats et les conflits qui agitent la chrétienté, entre les franciscains, les bénédictins, les fraticelles etc, j'avoue que j'ai eu du mal.
D'autre part, l'auteur a traduit le texte mais a conservé de nombreuses citations et les noms des ouvrages en latin. Une vrai galère de passer son temps à aller chercher les traductions, et il y'en a beaucoup, vraiment beaucoup...
Par ailleurs, certaines phrases, en particuliers dans les descriptions, sont incroyablement, désespérément longues... Et c'est assez désagréable d'arriver en milieu de phrase et de ne même plus savoir de quoi on parle...
Alors, en définitive, Le nom de la rose est un livre difficile, le genre de livre que je suis content d'avoir lu, mais avec lequel je n'ai pas vraiment pris de plaisir. Cela dit, encore une fois, c'est bien écrit et intelligent. A lire uniquement si on se sent vraiment le courage et l'envie d'aller jusqu'au bout.