Couverte de forêt, la planète Athshe abrite un peuple humanoïde, vert, poilus et intelligents.
Ces vestiges d'une précédente colonisation attirent les colons de la Terre, notamment pour le bois qui manque cruellement.
Les indigènes, pacifiques rêveurs apathiques, sont vite pris pour esclaves par les colons, et contraint de participer à la déforestation de leur propre monde.
Mais l'attitude des terrien, les massacres et de nombreux événements, vont obliger les Athshe à de rebeller contre leur bourreaux.
Le nom du monde est forêt appuie sur le côté dévastateur du colonialisme, et sur les traces qui perdurent. Le peuple Athshe sera changé à jamais par la venue des Terriens.
L'autrice ne s'aide pas de maintes scènes d'action pour retenir le lecteur, mais le fait en souplesse, à travers une description rigoureuse de la planète Athshe, des autochtones et de leurs coutumes.
Elle insiste sur la difficulté de communication entre les deux espèces, qui pose la première barrière, et devient source de tous les maux. Les terriens jugent avant d'apprendre à connaître ; si l'intelligence ne leur ressemble pas, alors c'est qu'il n'y en a pas.
Ursula Le Guin présente donc les deux points de vue de la colonisation, colons et colonisés, à travers une histoire maîtrisée accompagnée d'une belle prose.