Patrick Rothfuss, originaire du Wisconsin, signe le premier tome de la trilogie « Chroniques du tueur de Roi » qui promet d’être grandiose. Le Nom du Vent est un livre tout en finesse, une tornade de succès qui s’abat sur la fantasy. On annonçait cette saga comme un renouveau de la fantasy qui bousculerait certains codes du genre. On est à mi-chemin de la vérité. Certes l’histoire est intéressante, pleine de rebondissements, et le héros a un quelque chose en plus par rapport à ce que j’ai pu lire jusqu’ici mais Kvothe est ce sempiternel personnage principal à qui il arrive un événement tragique dans son enfance et dont la personnalité sera forgée une fois de plus par l’absence de parents.
Toutefois, ce qui tranche avec d’autres sagas c’est le ton de l’auteur, les dialogues, et quelque chose qui m’a fait plaisir : Kvothe est un musicien. Rothfuss a l’air de tellement bien comprendre ce que procure la musique pour un musicien, que les sensations du héros sont traduites dans le livres avec un réalisme frappant. Le livre se dévore malgré quelques passages qui traînent en longueur et une intrigue qui manque parfois de « fait majeur ».