Sarà perché ti amo

Dans ce deuxième tome, dans le droit fil du précédent, le lecteur retrouve Elena et Lila, les deux jeunes Napolitaines à l'amitié passionnelle. Toutes deux ont emprunté des chemins différents, la première ayant pu aller au collège, la deuxième ayant dû se lancer dans la vie active. A partir de là, leurs évolutions, bien qu'intimement liées, se font dans des sphères étrangères l'une à l'autre, ou qui tendent à le devenir de plus en plus. Au fil de la lecture de ces presque six cents pages, qui suivent Elena et Lila jusqu'à leurs 23 ans, le lecteur assiste à leur évolution. Elena, qui va au collège, au lycée puis part étudier à Pise, côtoie des intellectuels, des gens aisés, avec lesquels elle ne se sent finalement pas à sa place, elle la fille d'un quartier populaire de Naples. Pourtant, une fois chez elle, elle ne se sent pas mieux : sa famille, ses anciens amis ou voisins la regardent comme une bête curieuse, une étrangère. Lila, elle, est restée. S'est mariée et a essayé de mener la vie qu'on attendait d'elle. Sans succès. Rebelle dans l'âme et prisonnière de ses passions, elle vit sa vie comme elle l'entend quitte à souffrir et à se cogner à tous les murs qui enferment les femmes des années 1950-1960. Outre les hauts et les bas de la relation d'amitié, faite d'amour et de haine, des deux jeunes femmes, Le nouveau nom est une étude de la société napolitaine, et plus largement italienne, à l'orée des années 1960, ce qui lui permet de gagner en épaisseur. Des luttes intimes aux combats sociaux, Elena et Lila ne se battent en fait que pour une seule et même chose : acquérir leur liberté de femmes.

Publication originale sur likeinthemoviesblog.wordpress.com