Le Palais de minuit par Julien
Lu ce livre parce que j'adore Zafon, en particulier la manière avec laquelle il arrive à me passionner alors qu'habituellement je déteste lire. Ses choix de mots, ses expressions et l'univers qu'il décrit, c'est toute une ambiance qu'il parvient à installer au travers d'un simple livre... Du moins c'est le cas pour ses oeuvres autour du cimetière des livres oubliés écrites après 2000. J'ajouterais Marina également (écrit en 1999). Alors forcément, quand en France on découvre des années après, les premiers livres qu'il avait écrit alors qu'il était encore jeune et inexpérimenté, on est forcément déçu. ça ne peut pas être aussi bien que l'ombre du vent !
Je n'ai jamais été particulièrement bluffé par l'intrigue de ses livres mais l'écriture si belle me tenait toujours en haleine. Ici, on sent que Zafon n'a pas encore acquis son talent. Certes, il écrit bien, mais cela ne passionne pas autant, on décroche assez facilement, on a pas envie d'enchaîner sur la suite. L'intrigue n'est pas particulièrement intéressante, un peu répétitive au début, un peu brouillone sur la fin. On se perd pendant un long chapitre sur la description des actions des personnages pour finir tous au même endroit et on peut dire au final que ça n'a pas servi à grand chose. On a plusieurs enfants dont on est censé se soucier mais on ne soucie réellement que de deux personnages (même le narrateur on s'en fou un peu). Bref, un roman moyen en tout point.
Je ne souhaite pas en tout cas qu'il n'ait jamais existé car il est sûrement un passage nécessaire qui a permis à Zafon de parfaire sa plume. De là à le conseiller ou à lire le troisième tome, non.