Du fantastique en "littérature blanche".

En bibliothèque, c'est un livre casse tête car on ne sait pas où le classer. C'est clairement du fantastique teinté d'épouvante mais si on place dans le rayon "littérature de l'imaginaire", il ne sort pas à cause de sa jaquette.

Bon ... Passons la déformation professionnelle et allons au vif du sujet. J'ai beaucoup apprécié cette histoire, surtout le coté petite bande d'amis fidèles qui se serrent les coudes face à l'adversité comme les gamins des goonies ou ceux de Stranger things ou encore ceux de ça de Stephen King, ou de Nuit d'Eté de Dan Simmons. Là, l'histoire se passe à Calcutta et les gamins qui ont grandi ensembles dans un orphelinat combattent une sombre créature surgie du passé de l'un d'entre eux.

Je vous avouerais qu'en grande fanatique d'épouvante (moi, ça me déstresse), j'ai été captivée par le récit. Par contre, cela ne m'a pas empêché de lui trouver quelques défauts. Déjà chaque personnage du groupe a un caractère et des caractéristiques bien marqués. Je ne dirais pas caricaturales mais presque. Aussi, je m'attendais à voir Calcutta et à être transportée là-bas. Malheureusement, je me suis sentie un peu flouée car mis à part les lieux qui marquent l'histoire (pour lesquels on a droit à des descriptions maîtrisées) on a pas une vue globale des lieux, de l'ambiance. Concernant le fantastique et la montée de l'angoisse, je l'ai trouvée bien distillée : les moments flippants alternent avec ceux qui montrent des moments de franche camaraderie. Ne vous attendez pas non plus à du King avec des scènes de malaise où l'on trouve presque parfois une étude sociologique. J'ai aussi trouvé la toute fin un peu rapide et classique mais bon.

Pour résumer : ça a été une lecture bien agréable qui m'a donné envie de lire la suite et la fin de cette trilogie.