Plus l'intrigue du Paradis des ratés avance, plus on s'enfonce dans le grandguignolesque. On y suit le coup monté par des minables faisant ménage à trois, pour voler dans un musée la coupe dans laquelle Socrate aurait bu le poison. Bien sûr, puisqu'ils sont trois, et particulièrement minables, les trahisons vont s'enchaîner, et les enquêteurs sur leur piste vont se demander ce que tout cela peut bien vouloir dire.
La façon qu'a l'auteur de changer ses points de vue, pour suivre les nombreux personnages de l'intrigue, est assez déroutante. Il semble que ce soit surtout pour lui l'occasion d'organiser un cross-over entre ses deux héros principaux, mais comme ce n'est que le deuxième roman que je lis de lui, cela ne m'a pas touché plus que cela. Entre les deux romans (l'autre étant Le Frumieux bandagrippe, c'est le titre qui m'avait attiré), on peut déjà établir des parallèles, en plus de ce 87ème district imaginaire : un coup tordu monté par des ratés (c'est dans le titre), et les aléas qui vont avec, soit une sacrée pagaille, et un goût pour ajouter des personnages secondaires surtout, semble-t-il, pour le simple plaisir de leur présence. Cela pourrait d'ailleurs paraître imbuvable, si les personnages en question n'étaient si savoureux.
Le paradis des ratés s'avère donc un sympathique polar humoristique, une bonne lecture pour se détendre.