Dernier tome de La Divine Comédie, Le Paradis est l'œuvre où Dante atteint enfin les cieux après une virée dans les profondeurs de l’Enfer et une ascension du Purgatoire où son guide Virgile l’a laissé en compagnie de Béatrice, qui l’accompagnera à son tour à travers les sphères célestes du Paradis.
Comme dans les deux précédents poèmes de la Divine Comédie, Dante décrit le voyage allégoriques de son personnage à travers les saints rencontrés dans les sphères célestes pour atteindre la vision béatifique de Dieu, situé tout en haut dans l’Empyrée.
On a donc une exploration de la théologie et de la spiritualité chrétienne, où Dante utilise sa plume chargée de symbolisme poétiquedes pour décrire les vertus chrétienne à travers un vol cosmologique et métaphysique. Une caractéristique importante du Paradis se trouve dans sa structure complexe basée sur les neuf sphères célestes, chacune représentant une vertu différente.
Par exemple, dans la première sphère, Dante rencontre Béatrice, considérée comme un symbole de la grâce divine. À travers leur dialogue, Dante explore l'amour divin et l'importance de la foi dans le parcours spirituel.
Un autre exemple est la représentation de la sphère du Soleil, où Dante rencontre les esprits sages qui brillent de la lumière divine. Chacun d'entre eux partage sa sagesse et son savoir dans un échange intellectuel profond, ce qui met en valeur l'importance de la connaissance dans la quête de la vérité. Comme pour le Purgatoire, c’est moins marquant que l’Enfer, car on préfère (dans le sens où l’on retient davantage dans notre esprit) voir des supplices que des bénédictions.
Enfin, dans la dernière sphère, Dante atteint la vision béatifique de Dieu dans l’Empyrée, où il est submergé par une expérience mystique ineffable au milieu de trois cercles égaux représentant la Trinité. Les descriptions deviennent impossible pour lui ensuite et quelque part c’est tant mieux, il faut laisser une part d’inintelligible pour préserver la nature divine de sa rencontre. Le cœur a ses raisons, comme dirait Blaise.
Avec son Paradis, Dante arrive au bout de son voyage, de son exploration poétique de la théologie chrétienne et de la quête de la vérité. On referme cette Divine Comédie avec un sentiment de respect, notre esprit rempli d’images infernales et saintes. Il faut tirer son chapeau à l’auteur d’une telle œuvre, à ce voyageur de l’au-delà qui regarde bouger les astres. Certaines métaphores restent à vie en tête, et, même si l’Enfer est incrusté plus profondément dans nos mémoires, le Paradis, par le vol astral et béni qu’il nous offre, mérite aussi une place dans notre capital culturel.