5
Panne sèche
J'adore Murakami, c'est mon auteur préféré et c'est la mort dans l'âme que j'écris cette critique mais il faut se rendre à l'évidence : il a raté le coche sur ce coup. Comme le dit la critique de...
Par
le 23 déc. 2010
8 j'aime
1
Le Passage de la nuit par Sedgewick
Haruki Murakami sait merveilleusement bien décrire ce que la nuit a de si particulier.
Cette atmosphère qui rend tout plus palpable, ces heures qui s’étirent.
C'est le temps d'une nuit, alors, nous suivons deux sœurs. L’une, Eri, semble dormir paisiblement dans sa chambre. L’autre, Mari, bouquine dans un restaurant pour tuer le temps. Mari va y rencontrer une vieille connaissance, puis être embarquée un peu malgré elle dans une histoire sordide. Cette nuit semble durer une éternité.
Et pendant ce temps, Eri qui a décidé de « dormir pendant un certain temps » semble impassible. L’écran de télévision de sa chambre renvoie au spectateur (plus que lecteur, on assise à la scène comme si nous y étions) l’image d’un homme sans visage assis sur une chaise et qui semble regarder la jeune fille dormir. Le regard de cet homme aura étonnamment le pouvoir de faire basculer Eri de l’autre côté et de transporter son lit tout entier derrière l’écran.
Angoissant, le parallèle entre la nuit de Mari et celle-ci, complètement fantastique.
C’est un livre à lire une fois que la nuit est tombée et qu’il n’y a plus un bruit, pour ressentir à notre tour ce que seule la nuit sait faire.
Cette atmosphère qui rend tout plus palpable, ces heures qui s’étirent.
C'est le temps d'une nuit, alors, nous suivons deux sœurs. L’une, Eri, semble dormir paisiblement dans sa chambre. L’autre, Mari, bouquine dans un restaurant pour tuer le temps. Mari va y rencontrer une vieille connaissance, puis être embarquée un peu malgré elle dans une histoire sordide. Cette nuit semble durer une éternité.
Et pendant ce temps, Eri qui a décidé de « dormir pendant un certain temps » semble impassible. L’écran de télévision de sa chambre renvoie au spectateur (plus que lecteur, on assise à la scène comme si nous y étions) l’image d’un homme sans visage assis sur une chaise et qui semble regarder la jeune fille dormir. Le regard de cet homme aura étonnamment le pouvoir de faire basculer Eri de l’autre côté et de transporter son lit tout entier derrière l’écran.
Angoissant, le parallèle entre la nuit de Mari et celle-ci, complètement fantastique.
C’est un livre à lire une fois que la nuit est tombée et qu’il n’y a plus un bruit, pour ressentir à notre tour ce que seule la nuit sait faire.
8
Écrit par
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Livres lus en 2013 et Les Japonais
Créée
le 20 nov. 2013
Critique lue 893 fois
5 j'aime
D'autres avis sur Le Passage de la nuit
8
Critique de Le Passage de la nuit par Sedgewick
Haruki Murakami sait merveilleusement bien décrire ce que la nuit a de si particulier. Cette atmosphère qui rend tout plus palpable, ces heures qui s’étirent. C'est le temps d'une nuit, alors, nous...
Par
le 20 nov. 2013
5 j'aime
9
Moi aussi, j'aime la Nuit.
J'ai été tenté de lire la critique "négative" sur le sommaire de l'œuvre, et apparemment ce n'est pas le meilleur livre de Murakami. Dans la mesure où, je crois, je l'ai aimé, cela présage de grandes...
Par
le 4 janv. 2011
5 j'aime
1
Du même critique
8
Marquant
Et si Hitler avait été accepté à l'école des Beaux Arts de Vienne ? Dans La part de l'autre, Eric-Emmanuel Schmitt établit un parallèle entre la vie d'Hitler, l'homme qui amena 6 millions de juifs à...
Par
le 15 oct. 2010
26 j'aime
3
10
Critique de Wild par Sedgewick
Cheryl Strayed a 26 ans lorsqu’elle décide de quitter sa vie qui l’a déjà un peu trop chahutée pour affronter seule le fameux PCT, ou Pacific Crest Trail. Avec ses chaussures trop petites et son sac...
Par
le 28 déc. 2014
17 j'aime
8
Critique de Fictions par Sedgewick
Difficile de résumer cette oeuvre de Borges, difficile aussi de lui consacrer une critique qui ne soit pas complètement décousue. J'ai lu ce livre presque deux fois de suite. Après ma première...
Par
le 31 janv. 2011
16 j'aime
1
