Le Pavillon des enfants fous par Mnyo
Parler des asiles psychiatriques et de leurs travers dans les années 70 est une intention louable, voire salvatrice tant elle a permis d'ouvrir les yeux au monde sur les méthodes de certains établissements.
Mais du point de vue purement littéraire, on ne peut pas dire que le texte soit plaisant à lire, ni même franchement passionnant. Valerie Valère l'a écrit d'une traite, dans une espèce de libération de tous ses cauchemars de jeune fille adolescente et anorexique, et on retrouve dans le style un aspect très répétitif, obsessionnel qui finit par ennuyer plus qu'autre chose. Le manque de finesse, le coté brut et cru du témoignage auraient peut être gagné en intérêt si l'auteur avait cherché à prendre un peu de recul sur son expérience, quitte à perdre un peu de la spontanéité du texte. Au final, c'est une dénonciation sans concession du système psychiatrique et de la condition de la folie dans les années 70, mais pas vraiment un bon bouquin, et c'est un peu dommage.