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Le fond, la forme, le style... mais pas le sens

Instructif
Pour un lecteur qui ne se passionne pas pour Flaubert contrairement à Geoffrey Braithwaite, médecin imaginé par Julian Barnes pour dérouler l'intrigue du roman, cela pouvait ressembler à un livre piège. Comme une espère d'entre soi du fan club de Madame Bovary.
Si la forme y est pour beaucoup (voire ci-dessous), le pari est réussi.
On peut prendre plus de plaisir à lire Le Perroquet de Flaubert que L'Education sentimentale.
Peut-être vous laisserez prendre au piège de vérifier dans une encyclopédie les assertions du dit-médecin (et donc de Julian Barnes) pour démêler la réalité de la fiction.


Divertissant
Dans le style et dans la forme, Julian Barnes nous offre un ouvrage plaisant à lire.
Cela est largement dû au mode humoristique employé pour conférer au livre sa légèreté.
Au-delà de l'intention de faire (sou)rire, Le Perroquet de Flaubert est facile d'accès et fluide, dans un vocabulaire qui n'est ni pompeux, ni suranné. Ce qui aurait pu être un gouffre quand un passionné narre des épisodes de vie d'un auteur mythique du XIXème.
Au contraire, la fluidité s'agrémente d'une diversité de formes littéraires formidablement bien orchestrées :
- roman,
- récit,
- essai
- bréviaire
- biographie.


Futile
Bizarrement, c'est le côté romanesque qui m'a le plus désenchanté.
A croire que la réalité est parfois plus enthousiasmante que la fiction.
Non que le personnage de Geoffrey Braithwaite ne m'ait pas convaincu. Mais Julian Barnes aurait écrit le livre à la 1ère personne que je n'en aurais pas moins été pénétré par l'univers intrinsèquement romanesque de Flaubert.
Or pour le coup, la vie du personnage fictionnel ne m'a émotionnellement pas touché (il a vu mourir sa femme).
Ma frustration vient également de l'absence de sujet ou d'idéalisme qui transcende l'ouvrage. Car le charme du style allié à un thème de fond (porté précisément par la fiction) aurait pu nous offrir une oeuvre majeure.
Lâs !


Nous en sommes quittes pour un ouvrage plaisant et instructif
Qui ne deviendra donc pas un classique faute à Julian Barnes de ne pas avoir voulu/su lui conférer un sens fort.

Raider55
6
Écrit par

Créée

le 16 nov. 2021

Critique lue 110 fois

Raider55

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