Le petit Bonzi
A travers une écriture enfantine, souvent naïve, Sorj Chalandon nous livre les doutes et les espoirs d’un petit garçon de douze ans. En proie aux questionnements de son âge, soucieux de faire face...
le 20 avr. 2015
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Jacques Rougeron est un gosse de 12 ans. Bègue et lyonnais de son état. Son handicap pèse lourd sur son quotidien. Entre ceux (méprisants ou agacés) qui n’ont pas la patience d’attendre la fin de sa phrase et ceux (bienveillants ou compatissants) qui tentent de l’achever à sa place, Jacques s’enferme peu à peu sur lui-même.
Afin de guérir et parce qu’un copain de classe a vu un jour un reportage sur les plantes qui sont sensées tout soigner, Jacques se met en quête de l’herbe miracle qui le débarrassera de sa souffrance. Il a déjà essayé les pissenlits, les aiguilles de sapin, les feuilles de chênes, certaines écorces lorsqu’il réalise tout à coup qu’il n’a pas encore tenté d’avaler une décoction faite à partir du gazon qui pousse au bas de son immeuble.
Lorsqu’il constate un énième échec et qu’il fut pris de vomissement en plein milieu de la salle de classe, Jacques décide de tout envoyer promener et de ne plus parler. Ce qu’il faudrait, c’est un bon prétexte à son mutisme. Alors quand un soir, en rentrant chez lui il constate que papa ne dîne pas à la maison, il décide aussitôt de se replier dans la tristesse d’un enfant dont le père a disparu. Le mensonge grossit ensuite peu à peu, jusqu’au point critique…
Le Petit Bonzi est le premier roman de Sorj Chalandon, auteur que je dévore depuis que l’ai découvert à l’occasion de la sortie de « Retour à Killybegs ». Si dans ce premier opus je retrouve la prose de Chalandon, cette écriture est encore en devenir. Les ingrédients sont là, mais la recette n’est pas tout à fait au point. Un peu trop de ceci. Pas assez de cela. Défauts qui seront ensuite corrigés par l’écrivain pour atteindre l’éblouissement dans « Mon Traitre » et les romans suivants. Les formules percutantes sont en abondance. Le texte est trop riche. En voulant bien faire, Sorj en fait trop. Une certaine lourdeur est à déplorer.
Mais ne chipotons pas davantage. Même si ce n’est pas encore le Chalandon que j’aime, le Petit Bonzi reste un Chalandon.
Créée
le 12 févr. 2016
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