Ma mère Jacques...

Ma chère mère (la mienne, celle d'Avalon, utilisatrice Sens Critique),

Je suis désolée. Je voulais vraiment aimer ce livre dont tu m'as dit le titre de nombreuses fois depuis mon enfance. Je voulais vraiment tomber en admiration devant le style d'Alphonse Daudet dont tu m'as souvent vanté la beauté. Mais je me suis ennuyée. Beaucoup. Pardon Maman.

Je crois que j'attendais la même écriture délicate et jolie de Pagnol. J'espérais y lire des souvenirs d'enfance qui réveilleraient des milliers de papillons dans mon ventre et cette boule dans ma gorge que j'aime et déteste à la fois, comme pour La gloire de mon père. Et je crois que c'est un peu de ma faute si je n'ai pas aimé ce livre. Je voulais en lire un autre. Je voulais lire un nouveau Pagnol, un nouveau récit de tendresse, d'amour et de nostalgie.

Et en fait, Le petit chose c'est cruel et triste. Et j'ai eu de la peine. Et ça m'a rappelé le sentiment tout froid que j'avais en lisant La chèvre de Monsieur Seguin étant petite. Peut-être mon petit cœur de lectrice est-il trop fragile pour lire Daudet... Je n'aime pas quand c'est triste.

Mais, Maman, je vais continuer à lire du Daudet et un jour on en parlera comme on parle de Pagnol ! C'est promis !