Un bijou sur la psychologie enfantine
Quel bonheur que ce livre! Durant toute la lecture de ce roman, j'ai eu l'impression d'être dans du coton. Un coton ouatté. Dans la chaleur étouffante et enveloppante de cette ville du sud des Etats-Unis, dans les années 70.
Ce que je retiendrai de ce "Petit copain" de Donna Tartt n'est pas le côté polar où Harriet cherche le coupable du meurtre de son grand frère, le trouve (ou croit le trouver), le traque et élabore sa vengeance. Si vous vous attendez à une révelation au bout des 850 pages et enfin savoir qui à tuer Robin, vous pouvez passer votre chemin. Ceux qui lisent ce roman dans cette optique là seront forcément déçus. Ca n'a pas été mon cas. J'y ai vu plutôt une chronique de la vie ordinaire, une histoire familiale forte avant et après le drame, une petite fille au fort caractère et aux raisonnements d'adulte et un ami fidèle mais si "enfant" par rapport à elle. Le mystère autour de la mort du frère d'Harriet n'est pour moi que l'explication au comportement des membres de la famille mais en rien un but à élucider.
Les personnages sont savoureux et leur psychologie est fouillée. Ce que je retiendrai de ce livre, c'est la souffrance de l'enfance. Un âge où l'on ressent les choses, où l'on a envie d'hurler mais où l'on est traité comme un bébé.
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