Trop moralisateur et niais que pour convaincre entièrement
Après la longue lecture qu'a été La Horde du Contrevent, il me fallait un petit livre, assez rapide à lire et court. Ca tombe bien, Le Petit Prince trainait sur ma bibliothèque. Je n'avais jamais lu le livre de Saint-Exupéry jusqu'ici.
En moins de cent pages, nous suivons le parcours d'un aviateur qui s'est posé en plein désert et qui attend finalement la mort puisqu'il ne peut réparer son appareil et qu'il est à court d'eau. Un petit enfant apparait et lui conte alors d'où il vient et comment sont les hommes.
Si on peut avouer sans soucis que l'auteur parvient à mettre du rythme dans son court bouquin et que quelques phrases sonnent très bien et restent en mémoire, on ne peut s'empêcher de constater que Le petit Prince, c'est quand même niais. Pas naïf. Niais. Et là, Saint-Exupéry a certainement confondu les deux. Et au final, on ne retient pas grand chose si ce n'est que c'est bien trop naïf que pour convaincre un adulte.
Pourtant, le message derrière est là. Le Petit Prince évoque le monde de son époque et l'envers du monde adulte. Posant un portrait peu glorieux de l'être humain, le petit Prince tente de ramener à des valeurs plus simples. Le messages philosophique est derrière. Le problème, c'est que pour les enfants, ça semble trop compliqué à comprendre totalement ce que veut l'auteur. Pour les adultes, ça reste niais. Non pas que je sois totalement négatif, on est vite pris au jeu de l'auteur qui retrouve son âme d'enfant, qui donne parfois une belle leçon de vie, etc.
Mais je ne peux m'empêcher de comparer ce livre à La vie est belle de Capra tant les messages fournis sont les mêmes, mais que la manière d'y arriver est différente. Capra a tendance à positiver là où Saint-Exupéry se montre tout simplement moralisateur par moment. Il y a une différence de classe entre les deux hommes. Et je peux vous assurer que même si je suis devenu un adulte, mon âme d'enfant est toujours là.