Le Petit Prince est une légende de la littérature. Beaucoup s’accordent à dire que le livre est une merveille, que sa lecture offre un état de béatitude qu’on soit gosse ou adulte.
Perso, j’avais déjà lu Le Petit Prince, en sixième, je devais avoir dix ou onze ans à tout casser, et je n’étais clairement pas un lecteur assidu. Je n’en avais rien foutre. J’avais lu le livre, je l’avais posé, et je l’avais oublié. Ça n’avait pas été une lecture marquante.
Mais à dix-huit ans, j’avais quasiment oublié ce livre. Je savais que je l’avais lu, mais j’étais incapable de donner mon avis. Alors vagabondant dans le CDI de mon lycée, je cherchais un livre pour me distraire le temps d’une heure. N’ayant pas envie de jouer sur mon téléphone, je tombais sur ce bouquin. Alors je l’ai pris le matin, je l’ai fini le soir, je l’ai rendu le lendemain, l’air de rien.
Alors est-ce que, durant ces vingt-quatre heures où j’ai possédé ce livre, j’ai plané comme beaucoup ? Clairement pas.
Oui, le Petit Prince est beau, le lire est agréable, c’est poétique, naïf et exquis, bien écrit, les thématiques abordées sont vraiment bonnes et l’histoire est sujet à de nombreuses interprétations (le Petit Prince a-t-il vraiment existé ou n’est-il qu’une vision du narrateur perdu dans le désert).
Bref, Le Petit Prince est un petit livre assez merveilleux, son univers envoie quand même du rêve et le livre propose une réflexion sur l’aspect très terre à terre des adultes (chose que développera très bien le film de Mark Osborne). L’adulte est un être très étrange, il veut régner, il veut posséder, il veut oublier, il se pli à la règle, son existence n’a pas de sens.
Le Petit Prince se veut une incitation à la rêverie, à la légèreté. Savoir se poser un instant et contempler les étoiles car qui sait, il n’y aurait pas un mouton, une rose, trois petits volcans dont deux en éruption sur un astéroïde. Savoir admirer la beauté de la nature.
Donc voilà, Le Petit Prince, c’est mignon, un univers décalé et poétique avec des dessins vraiment simples mais beaux, c’est de la rêverie, mais je pense que comme pour ma première lecture, ça ne me marquera pas. J’aurai oublié le livre d’ici dix ans, et peut-être qu’encore une fois, je prendrai le temps d’une heure pour m’y replonger, passer un agréable moment, et l’oublier encore une fois.