A Cuba, une petite fille, Alma Desamparada, est élevée par sa mère, sa tante et sa grand-mère. Lorsqu'elle leur demande qui est son père, on lui répond qu'elle a été trouvé dans une poubelle. Son seul indice sur l'identité de son père ? Sa mère lui a dit qu'elle avait exactement les mêmes pieds que son père. Alors dès qu'elle rencontre un mec qui discute avec sa mère, elle tente de voir ses pieds.
Plus tard, cette petite fille a bien grandi et on suit la vie de cette cubaine.
Le roman est fort, on sent la haine du régime castriste, la répression, la lutte quotidienne mais aussi l'amour de l'auteur pour les cubains et pour Cuba. Je me demande quelle est la part autobiographique de ce roman, ce qui est sur c'est que le régime politique en place ne convient pas à Zoe Valdes. Le roman suinte la misère, et c'est très bien décrit.
Comme dans Le néant quotidien, l'écriture est crue mais touchante.
"Alma Desamparada songea à son père. Pourquoi était-il allé fourrer sa queue dans la chatte de sa mère? Pourquoi avoir craché sa sauce dedans? Pourquoi sa mère avait-elle ouvert les jambes? Pour l'avoir, elle? Mettre au monde une crève-la-faim?"