Le Portrait de Dorian Gray nous dessine la corruption qu'entraine les richesses et l'opulence des hautes classes londoniennes vers la fin de l'époque victorienne. On retrouve également à quelques endroits de l'histoire les quartiers mal famés rappelant les œuvres de Dickens.
Ce livre est une réflexion sur la perversion de l'esprit et la tentation. Dorian Gray un être jeune et pure va se laisser dépraver et corrompre de la plus ignoble des manières sous l'influence d'une malédiction qui fera son bonheur et sera son plus grand malheur. Mais également grâce à la subtile langue de vipère de Lord Henry, qui sait toujours trouver les mots qui vont insuffler à l'esprit de Dorian l'envie de s'essayer à quelques nouvelles habitudes malfamés ou glauques.
Oscar Wilde met beaucoup de lui dans le personnage de Lord Henry, homosexuel manipulateur qui aiment jouer avec les mots et s'adonnant à l'hédonisme. Les dialogues impliquant ce personnage sont toujours très recherchés et sans aucune lourdeur, on est propulsé de répliques en répliques, courtes, subtiles, pleines de métaphores et ingénieuses.
Les autres personnages sont assez fades en comparaison, même Dorian finit par lasser.
La fin du livre en fait ressortir toute la morale de manière assez violente et intéressante.