Le Portrait de Dorian Gray par Bing
On peut dire que comme le portrait qui est le pivot central du roman, le livre a deux facettes (du moins moi en tant que lecteur j'en ai vu deux) : Le côté rébarbatif des descriptions et l'autre, beaucoup plus intriguant de la fiction.
J'ai eu beaucoup de mal à entrer vraiment dans l'univers du livre. Et j'ai bien du m'y prendre à trois fois au moins avant de le terminer. Parce qu'il faut avouer qu'il y a parfois des longueurs qui font peu envie, des descriptions que l'on passerait volontiers si on savait où elles s'arrêtaient.
Mais si on fait abstraction de ça (et même, qui suis-je pour critiquer, certains aiment peut-être), c'est un roman fascinant. Et ça fait du bien de redécouvrir une littérature d'un autre siècle. On remarque les rides qu'elles prend mais contrairement au sujet du livre, elles ne font que donner plus de valeur aux lignes qu'on lit.
Ce que je retiens le plus ce sont les tirades et discours de Lord Henry, vrai épicurien, assez sarcastiques et la plupart du temps pessimistes, mais très vraies et intemporelles. De vrais cours de vie (bien qu'à ne pas prendre toujours au pied de la lettre :')).
Bref, malgré des longueurs ça reste un livre passionnant et incontournable de la littérature.
Morceaux choisis
"Les personnes qui m'ont adoré - il n'y en a pas eu beaucoup, mais il y en a eu quelques unes - se sont toujours obstinées à continuer de vivre alors que je ne les aimais plus depuis longtemps, et qu'elles ne m'aimaient plus elle-mêmes. Elles sont devenues grosses et ennuyeuses, et, quand je les rencontre, elles y vont tout de suite de leur réminiscences. [...]
Elle a tenu à revivre toute l'histoire, à creuser dans le passé, à ratisser dans l'avenir. J'avais enterré mon amour dans un parterre d'asphodèles. Elle l'a déterré et m'a assuré qu'il lui avait gâché la vie."
-Lord Henry