J’entreprends de lire Le Prince avec beaucoup d'enthousiasme, puis je m'en vois accablé par cette infinité d'exemples qui ne m'intéressent que très peu. La première moitié de l'essai a été un petit comble (mis à part les quelques passages qui m'ont sauté aux yeux). Les exemples proposés par Machiavel sont édifiants, mais cette leçon d'histoire racontée ainsi ne m'a pas intéressé.
Mais je ne peux pas m'empêcher de reconnaître que Machiavel est un analyste fin qui donne la recette pour s'emparer du pouvoir et le garder. Ou le tenir après en avoir hérité. De toute manière, les possibilités et les points de vue sont nombreux dans cet ouvrage.
Et sa leçon n'est pas dédiée seulement au futur sauveur de l'Italie (ce dernier chapitre fait presque pitié), et on reconnaît vite le caractère universel de cet ouvrage.
C'est une esquisse de la nature humaine dans toute son honnêteté comme dans sa perfidie, sa bonté comme dans sa cruauté, candeur comme dans sa malice.
Le Prince est machiavélique.