Brandon Sanderson possède une bonne réputation dans le genre de la Fantasy estampillée BCF résolument orientée vers l'action. Et le premier tome n'avait pas déçu sur ce point. Il y a donc dans ce second tome une sorte de paradoxe, car malgré quelques très bonnes idées, et un troisième acte réussi qui retombe sur ses pattes et fait avancer l'intrigue, l'ensemble est rempli jusqu'à ras-bord de longueurs. Pas mal de péripéties ayant un intérêt très limité desservent le récit plus qu'elles ne le réhaussent, ne donnent pas véritablement plus de consistance ou de profondeur à cet univers, et ne parviennent que par moments à donner plus de substance aux personnages.
Là où le premier livre était dans l'ensemble bien rythmé, et bénéficiait d'un mélange des genres entre le récit d'apprentissage, et le récit de braquage, mené tambour battant, cette seconde partie stagne fortement, s'embourbe dans des considérations politiques pas toujours très intéressantes, ni subtiles et qui, surtout, n'apportent pas tant de choses intéressantes à l'histoire qui nous est contée. Le récit d'apprentissage reste présent, mais en se focalisant plutôt sur Elend ce coup-ci, même si ça fait pâle figure en comparaison du premier tome.
Si certains éléments sont intéressants comme par exemple tout ce qui tourne autour des Kandras ou l'introduction de certains personnages et s'il y a quelques retournements de situations bien amenés, le roman doit compter au bas mot dans le trois cent pages de trop. Trois cent pages qui traînent en longueur et qu'on lit en soufflant toutes les cinq pages. Heureusement que Sanderson sait relancer l'intérêt de son récit à la toute fin.
J'espère que la troisième partie ne retombera pas dans cet excès de mots creux sans quoi je ne suis pas sûr de lire d'autres Sanderson malgré l'excellente réputation dans le domaine de cette trilogie des Fils des brumes ou d'autres livres de l'auteur tels que La Voie des rois par exemple.