Le Quatrième mur est une œuvre écrite par Sorj Chalandon, datant de 2013, joignant guerre et théâtre. Ce livre plonge son lecteur dans un univers belligérant où l’on retrouve l’histoire d’Antigone à la fois sous l’ultime pièce à jouer mais aussi en tant qu’histoire même.
Je dois dire que je suis agréablement surprise par cet écrit. Il a été récompensé par le prix Goncourt des Lycéens, la même année de sa sortie. Ceci est un très bon choix. De plus, le Quatrième mur est une distraction pour celui qui ne le lit sans grande conviction mais pour celui qui s’éprend de l’intrigue, ce roman, lui apportera de nombreux apports, surtout au niveau historique.
Je me suis plongée dans ce récit, je me suis retrouvée au cœur de l’intrigue, j’étais Georges, j’étais Samuel.
L’auteur possède un très bon style qui s’appuie sur des phrases courtes. Je trouve intéressant le fait que Chalandon mette en avant les émotions des personnages. Le début particulier du roman insère tout de suite le bibliophage dans l’histoire.
Je ne suis pas en reste car il détient un vocabulaire très riche et une connaissance du Liban, qui permet d’offrir à son lecteur, une surprenante réalité, des conflits, des lieux et des cultures de tous ses personnages.
Imane, personnage d’Antigone dans la futur pièce à jouer et celle qui m’a le plus marqué, particulièrement par sa terrible fin. Que lui est-il arrivé ? Ce protagoniste féminin est représentatif de l’horreur de la guerre.
L’auteur évoque beaucoup de détails dans son œuvre, tellement de détails qu’il m’arrive parfois de croire que je suis dans la voiture de Marwan, un druze et ami de Georges, ou encore, il me semble parfois entendre les balles frappées ses victimes.
De l’incipit in medias res, jusqu'au dénouement, je n’ai pas posé le livre. Ce récit, qui peut être d’une violence, d’un drame, d’une émotion terrible est l’un des meilleurs livres que j’ai pu lire pour l’instant.
Je n’aurai jamais pensé qu’un tel livre puisse être aussi prenant et bouleversant.