D'abord il faut faire l'effort de lire les 100 premières pages, ce qui n'est pas une évidence. Mais ensuite cette récompense : une oeuvre totale d'une amplitude rare.
Avant toute chose, Le Quatuor est un des plus beaux portraits qu'on ait jamais brossé d'une ville.
Mais Alexandrie n'est pas une ville, Alexandrie est un monde, un puit, un être mouvant et pervers, aux ramifications sans fin. Personnage principal, prosaïque et mystique, noire et aveuglante, orient et occident. Dédales infinis, plis et replis des ruelles et des âmes, damnées souvent.
La langue de Durrell est si souple, lyrique et brutale, son art du hors champ littéraire si virtuose, qu'on traverse cette somme d'un petit millier de pages sans même le voir.
A lire avant d'être trop vieux.
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