Les nuits de Niamey
Le roi des cons, du nigérien Idi Nouhou, vaut mieux que son titre trivial. Sous des dehors de confession naïve d'un personnage pris entre deux feux féminins, il s'avère même subtil et fort agréable à...
le 13 avr. 2019
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Le roi des cons, du nigérien Idi Nouhou, vaut mieux que son titre trivial. Sous des dehors de confession naïve d'un personnage pris entre deux feux féminins, il s'avère même subtil et fort agréable à lire. Ce triangle amoureux comportant un modeste professeur, une femme fatale et une épouse dévouée n'est pas vraiment aussi simple qu'il semble l'être, du moins en ce qui concerne les deux femmes dont l'apparence et le comportement se révèlent finalement aux antipodes de leur véritable caractère pour le plus grand malheur du narrateur qui finira comme le roi de ce que vous savez. Le roman, qui est le premier d'un auteur de contes et de pièces de théâtre est bref (moins de 120 pages) et aucunement renversant de par son style mais n'en est pas moins marquant par son ironie et surtout sa manière de culbuter la plupart des clichés véhiculés en Occident sur l'Afrique, sur des thèmes tels que la condition féminine, la religion ou le poids des traditions. Le roi des cons est par ailleurs un divertissant guide de la vie nocturne à Niamey et n'hésite pas, au détour d'une phrase, à évoquer sans ambages la corruption, la mondialisation ou la post-colonisation. Savoureux, mais aussi mélancolique, léger, tout en étant relativement dense, le livre, préfacé par Marie Darrieusecq, n'a pas la prétention de concurrencer les grosses sorties littéraires de ce printemps mais il serait bien dommage de le négliger.
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le 13 avr. 2019
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