La somme de charme que le monde extérieur nous fait l'effet d'avoir, réside en nous-mêmes ; c'est nous qui la répandons, - pour nous seuls, bien entendu, - et elle ne fait que nous revenir.



Je ne saurais dire pourquoi je suis avec autant de facilité ce narrateur dans les décombres de son enfance alors que tant d'autres m'ennuieraient. Peut-être que contrairement à ce qu'annonce le titre de cette autofiction, le roman parle peu du petit nombril de l'auteur.
Il s'agit plutôt d'un recueil de fragments d'atmosphères qui font les souvenirs d'enfance : les réunions au coin du feu les soirs d'hiver et la bonne dame qui chante dans la rue, le soleil impitoyable du midi, le vent de l'île, les fleurs de la Limoise et les petits sentiers sableux.
Loti sait trouver l'équilibre subtil entre l'espace étroit et profond de l'intimité tout en laissant la porte grande ouverte sur le monde. C'est presque toute son œuvre qui est là, dans cette porte entrebâillée.

Deidarakai
8
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le 31 mars 2020

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