Philip Roth renouvelle ici ses considérations métaphysiques, sous couvert d'hypocondrie, dans une farce courte, effectivement inspirée du Nez de Gogol et de la Métamorphose de Kafka, oeuvres au passage citées ici. L'effet voulu réside dans l'humour et la dérision des fantasmes masculins. Le protagoniste s'interroge sur la nécessité de se soumettre à une maladie psychiatrique, ce qui constituerait une fin plus noble que cette transformation grotesque qui prête à rire, mais ce qui n'est évidemment pas si simple.
C'est assez drôle et distrayant, sans que cela laisse inévitablement des souvenirs impérissables. Mais cette nouvelle permet de passer un moment relativement agréable, lors d'un trajet pour aller au travail.