Le récit est plutôt fluide et, bien que l’on ne soit pas dans de l’action continue, j’ai vraiment accroché tout du long à l’histoire. Remarque, le choix de la narration à la première personne y est peut-être pour quelque chose. C’est un angle d’attaque que je n’avais pas croisé depuis un petit moment si je me souviens bien. En tout cas, cela ne change rien au fait que l’aventure est prenante.
L’intrigue n’est pas forcément originale mais on s’attache au point de vue du personnage et on souhaite en apprendre plus sur son passé, même si celui-ci se laisse deviner sans trop de difficulté. Paul Beorn maîtrise son sujet et, bien que Jal, le personnage central, ait des tendances aux actes héroïques impossibles, c’est toujours en demie teinte et bien malgré lui. Ce qui donne des côtés burlesques à certaines situations et les rends moins idylliques.
Les personnages qui gravitent autour de notre héro ne déméritent pas non plus et apportent chacun un plus au périple. Dame Rikken dans le rôle de la guerrière intransigeante, Gloutonne qui est un peu l’âme et la conscience de notre Jal. Odomar représente la force brute alors que Nola incarne la tolérance et la douceur. Tout cela fonctionne et s’équilibre bien. Le système de magie est somme toute simple mais efficace et bien pensé.
Voilà je crois que j’ai fait le tour. L’histoire n’a rien de révolutionnaire en soit mais le texte est entrainant et bien construit. C’est un coup de cœur et je vous le recommande donc.