Véritable phénomène en Espagne, il m’était difficile de passer à côté de cet auteure espagnole, dont c’est le 5ème roman, avec une première traduction française.
L’intrigue est excellente, avec des personnages finement construits, dotés d’une psychologie propre, chacun apportant sa pièce à la construction, du sel à l’édifice.
On retrouve tous les ingrédients qui font un excellent thriller, auxquels l’auteure ajoute une touche de croyances basques et c’est franchement savoureux. On y trouve le piquant qu’il faut, avec ce savant dosage sans jamais tomber dans l’incohérence de certains récits.
Mention spéciale pour la traduction de Judith Vernant, dont j’avais déjà apprécié le travail avec « Je ne suis pas un monstre » de Carme Chaparro
J’ai particulièrement apprécié Vitoria, lieu de toutes ces perditions, qui devient un personnage à part entière, sous la plume de l’auteure, on décèle tout l’amour qu’elle porte au pays basque, particulièrement à la capitale de l’Alava, une des trois provinces de la Communauté autonome du Pays Basque, à travers les découvertes des cadavres, les lieux emblématiques de la ville sont mis en avant et c’est une véritable visite guidée nous est proposé.
À travers la plume de García Seáenz de Urturi, on découvre un premier tome d’une trilogie bien prometteuse, surtout quand l’épilogue, nous annonce que nous n’en avons pas terminé avec La Ciudad Blanca.
L’adaptation du livre en film, est excellente avec cette touche esthétique du cinéma espagnol qui n’a rien à envier au cinéma américain, je dirais même qu’il est bien meilleur, car tout en retenue avec des plans sombres, tout ce qui fait un bon thriller.
Un thriller au dénouement étonnant qui ne laisse pas indifférent. Les Rituels de l’eau (Los Ritos Del Agua), second opus, ne devrait pas tarder pour mon plus grand plaisir, car les personnages n’ont pas fini de livrer tous leurs secrets.
https://julitlesmots.com/2021/03/05/le-silence-de-la-ville-blanche-de-eva-garcia-saenz-de-urturi/