Zemmour, le Morpheus français, qui nous offre ici la pilule destinée à nous ouvrir les yeux, à nous débrancher de la matrice soixante-huitarde, à cette propagande que l’on nous fait avaler à la petite cuillère depuis qu’on est gosse. A cette alliance peut-être contre nature mais ô combien historique entre les libéraux et les libertaires.
Ce livre, que dis-je, cette somme, ce condensé d’analyse pertinente, diaboliquement lucide, cette antidote à la zombification consumériste nous apprend pèle-mêle ou nous rappelle que DE GAULLE c’était du lourd quand même, que l’immigration eh bien « le patronat l’exige », qu’ « Hélène et les garçons » a dévirilisé toute une génération, que Pierre Perret est un grand naïf culpabilisateur, que le football n’est plus ce qu’il était et que Pétain aurait aussi droit à son révisionnisme.
Ces analyses sont parfois tirées par les cheveux mais ô combien justes ; la justesse qu’ont les raisonnements des grands paranoïaques, forte de conviction, rationnelle, ça tient la route.
Eric ZEMMOUR est un cercle Proudhon à lui tout seul, capable de réconcilier, de gauche comme de droite, tous les adversaires d’un libéralisme débridé qui emporte tout sur son passage : économie, mœurs et déplacement de population.
Le suicide français est le livre d’un homme rétif, rebelle, qui, dans les années cinquante, aurait juste été un type normal et qui passe aujourd’hui pour le porte flambeau des insoumis de tous poils, des derniers dinosaures qui bougent encore, des jeunes qui comptent bien faire à leurs parents ce qu’eux-mêmes ont fait aux leurs : une révolution ! Dialectique subtile entre conservatisme et révolution. Le conservateur d’un jour étant le révolutionnaire d’un autre, uniquement défini par l’idéologie dominante du moment.
Pour conclure, achetez ce livre pour ceux qui aiment quand ça pense, au marteau ou à la tronçonneuse, pour ceux qui pensent comme moi que plus c’est délirant, plus c’est génial !
Samuel d’Halescourt