On en parle tant qu’il me semblait impossible de reporter encore la découverte des romans fleuves de Grégoire Bouillier (encore que celui-ci s’apparente plutôt à une rivière avec ses quatre cent trente deux pages)(tiens c’est contagieux les parenthèses). Une rencontre au salon du livre du Mans aura achevé de me convaincre.Et de me plonger dans les pièces d’eau ornées de nymphéas qui ont valu à l’auteur une équivalent du syndrome de Florence, le syndrome de l’orangerie, ainsi nommé et à l’origine du titre de l’ouvrage. 


Parce que derrière les multiples tableaux consacrés à ce sujet, Grégoire Bouillier, alias Baltimore, a d’emblée décelé un secret. Un mystère morbide. La mort en filigrane. De quoi argumenter au cours de chapitres qui vont se succéder, procédant à une autopsie en règle de l’oeuvre, en ne laissant rien au hasard, de la botanique à la biographie, de la nature des pigments au contexte politique et historique. Nous avons donc une analyse fouillée de l’oeuvre de Monet, déguisée en enquête où se mêlent, un peu comme le fait l’ami Jaenada, des éléments autobiographiques.


 Essai transformé. J’ai vraiment apprécié ce subterfuge qui permet d’enrichir sa culture tout en parcourant avec plaisir cette production littéraire.


Et quatre cent trente deux pages me paraissent suffisantes. 

Kittiwake_
8
Écrit par

Créée

le 13 déc. 2024

Critique lue 4 fois

Kittiwake_

Écrit par

Critique lue 4 fois

D'autres avis sur Le Syndrome de l'Orangerie

Le Syndrome de l'Orangerie
TmbM
10

Critique de Le Syndrome de l'Orangerie par TmbM

Tout débute au musée de l'Orangerie. Devant les Nymphéas. Face aux huit panneaux réalisés par Claude Monet, Grégoire Bouillier est pris de vertige. Que l'artiste impressionniste pouvait-il trouver de...

Par

le 23 oct. 2024

1 j'aime

Le Syndrome de l'Orangerie
Kittiwake_
8

Nymphéas

On en parle tant qu’il me semblait impossible de reporter encore la découverte des romans fleuves de Grégoire Bouillier (encore que celui-ci s’apparente plutôt à une rivière avec ses quatre cent...

le 13 déc. 2024

Le Syndrome de l'Orangerie
clmz
8

Un cadavre flotte quelque part dans le bassin aux nymphéas

À nouveau, Grégoire Bouillier nous emporte dans une obsession soudaine, toujours plus profond dans une cuve de développement photographique où se révèlent chimiquement les fantômes du réel et la...

Par

le 1 sept. 2024

Du même critique

Bien-être
Kittiwake_
10

Critique de Bien-être par Kittiwake_

Énorme coup de coeur pour ce roman et ravie de découvrir cet auteur !Si le thème peut apparaître assez consensuel, l’évolution de la relation de couple d’Elizabeth et Jack, à Chicago, sur une...

le 19 sept. 2024

4 j'aime

Cabane
Kittiwake_
9

Critique de Cabane par Kittiwake_

Inspiré  d’un rapport réel qui, en 1972, alertait le monde scientifique du risque majeur d’effondrement pour le milieu du vingt et unième siècle, à partir d’une modélisation qui prenait en compte de...

le 11 sept. 2024

4 j'aime

Amiante
Kittiwake_
8

Critique de Amiante par Kittiwake_

A Thetford, la vie s’écoule monotone autour de la mine. Steve vit un été de rêve, réfugié dans la cabane qu’il a construit avec Charlélie, dit le petit Poulin. Ses dernières journées de bonheur avant...

le 14 oct. 2024

3 j'aime